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Je suis ce malheureux comparable aux miroirs
Qui peuvent réfléchir mais ne peuvent pas voir
Comme eux mon œil est vide et comme eux habité
De l’absence de toi qui fait sa cécité


Aragon, Le fou d’Elsa

Ce qui m’importe lorsque l’on parle cinéma, c’est de parler de l’acte de voir, de regarder, de visionner, de visualiser, de représenter et de se représenter, de la perception de l’espace et du temps. De l’espace optique et de l’espace reconstruit dans l’invisibilité, dans l’absence du regard ; lorsque le narcisse est atteint dans son instant de départ : le reflet. On parlera donc de la vue et de l’acte de voir à travers un écran ; et de l’acte d’imaginer quand l’acte de voir n’y est plus ; et du conflit et de la supplémentarité entre l’acte de voir et l’acte de croire. Le cinéma consiste à faire voir et faire croire. Une certaine vérité ou une véracité quelle qu‘en soit la forme, fiction ou documentaire.

De là nous rencontrerons sur ce sentier peu éclairé et sinueux la mémoire des images et des images en mémoire. De prime abord, une analogie me surprend : celle qui renvoie l’écran à l’œil, puisque l’œil est aussi un écran où les images sont projetées, d’ailleurs à l’envers, et le processus mental se charge de les remettre à l’endroit. Sur la route, il y aura des haltes que j’essaierai de lier chacune à un événement singulier que j’ai vécu ou que je suis en train de vivre : la révolution de l’image, et l’image de la révolution. Une révolution qui a eu lieu dans et à travers la révolution égyptienne.

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